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"C'est quand le bonheur ?"
Virgin Suicides

The Virgin Suicides.... Ce film est sans doute mon préféré... Sans doute le plus constructif que je n'ai jamais vu. Comment un film peut-il faire cet effet là?

C'est tout simple. Ce film est tiré d'un magnifique livre américain lui-même intitulé the Virgin Suicides écrit par Jeffrey Eugenides. Sofia Coppola, jeune scénariste et réalisatrice de talent (jetez un coup d'oeil à l'esthetisme du clip des White Stripes "I don't know what to do with myself", c'est elle qui l'a filmé), a donc décidé d'en faire un film de ce fabuleux livre, son premier film. D'ailleurs comme elle le dit elle-même c'est "le seul livre contemporain qu'elle considère comme un classique".
Commence alors un lutte acharnée pour détenir les droits qui lui permettront la réalisation de son chef d'oeuvre. Quelques temps plus tard, l'auteur, les éditeurs, conquis par son scénario plein de poésie, autorise le tournage du film...

Mais, pour ceux qui n'auraient pas encore vu ce film (diffusé hier sur Arte, hé oui, c'est sûr que c'est pas sur TF1 qui l'aurait passé!), voici l'histoire. Qu'est ce que the Virgin Suicides ? Tout d'abord le titre signifie en français les suicides des vierges. Des 5 vierges. Des 5 soeurs Lisbon, toutes plus belles et plus blondes les unes que les autres. Leur vie et leur quotidien chavire lorsque la plus jeune, Cecilia, 13 ans, fait une tentative de suicide et réussi finalement, un peu plus loin dans le film, à mettre fin à ses jours. Dès lors, les 4 autres jeunes filles, Lux (14 ans), Mary (15 ans), Bonnie (16 ans) et Therese (17 ans), essayent d'échapper à la poigne de fer de leurs parents. Tout bascule de nouveau lorsque Trip Fontaine, un jeune Dom juan, invite Lux au bal du lycée. Alors que toutes ses soeurs rentrent à l'heure prévue chez les parents, Lux ne rentre pas, et fait l'amour avec Trip sur le stade de foot. Lorsqu'elle se reveille, c'est le petit matin, Trip a disparu, elle ne le reverra plus jamais. La sanction des parents est terrible: ils enferment leurs 4 filles, elles n'ont plus le droit de sortir de chez elles. Jusqu'au suicide final. Ou plutôt jusqu'aux suicides, une façon pour elles de rejoindre leur soeur et d'échapper à leur triste sort que leurs infilgent leurs parents.


LUX LISBON

Cette histoire nous est narrée de nos jours par quelques hommes qui nous racontent le mystère qui planait sur ces 5 soeurs dont ils étaient follement amoureux lorsqu'ils étaient ado. 25 ans après les faits, ils nous expliquent leur incompréhension face à ce fait qui a bouleversé leur adolescence. 25 ans après, ils ne comprennent toujours pas. Nous non plus d'ailleurs, nous ne pouvons pas tout comprendre, nous sommes les simples spectateurs, au même titre que ces ados, de la descente aux enfers de ces mgnifiques filles. Comme ces garçons, nous voulons comprendre et sommes dans la même quêtes qu'eux. D'où la beauté du film. Il nous plonge au coeur même des faits. Nous sommes subjugués par les décors, les vêtements et la manière de vivre de ce qui parait être l'american dream mais qui pourtant, lorsque l'on creuse au plus profond des personnages, se révèle être un cauchemar.

Un film qui m'a marqué, qui m'a beaucoup fait réfléchir car, à la fin, nous n'avons aucune réponse à nos questions. J'ai beaucoup aimé, adoré, et il est vrai, à l'issue du film, tu aimerai tout de même être un peu comme Lux.

 TRIP FONTAINE

Ecrit par Sophie, le Mardi 26 Octobre 2004, 09:28 dans la rubrique "Mon journal".


Commentaires :

  Majandra
Majandra
26-10-04
à 10:32

Un très bon film

J'ai vu ce film il y a déja 1 an ou 2, il m'avait beaucoup plu, je compren que tu l'ai aimé. Aussi ta description de l'histoir, je ne sais pas si c'est toi qui l'a rédigé, mais elle m'a filé des frisson!! sympa ici, je repasserai: ;)

  laptitecharlotte
laptitecharlotte
26-10-04
à 10:35

une pure beauté

tu as raison, ce film est une pure beauté...
ton joueb est bien joli, et c'est tellement rare de trouver quelqu'un qui connaisse et qui aime les films de Sofia Coppola...
Des purs petits moments de bonheur
Bonne continuation
BeEeZZz


  emmadu91
emmadu91
26-10-04
à 12:55

une pure beauté

ce film a l'air géniale !! j'aimerai vraiment le voir !! est ce qu'il est sorti en DVD ? merci de me répondre !!
gros bisoo !!

ps ton joueb est tri, tri jolie, et parle de chose intelligente !!

  Sophie05
Sophie05
26-10-04
à 15:43

Merci à toutes !

  • Majandra, merci beaucoup, tu m'as sans doute fait le plus joli compliment qui soit ! hé oui, c'est moi qui ais fait la description de l'histoire, je ne me suis pas du tout rendu compte qu'elle pourrait provoquer des frissons, mais vraiment merci; cela fait très plaisir !
  • Laptitecharlotte, merci à toi aussi ! Je suis vraiment une grande fan de Sofia coppola et de ses création et je dois dire que LOst in translation, même s'il est d'un registre tout à fait différent par rapport à Virgin Suicides m'a fait le même effet.... C'est fou qu'une si jeune réalisatrice donne l'impression d'avoir autant d'expérience dans ce domaine, c'est ça le talent !
  • Emmadu91, merci à toi aussi (pour changer !). Alors ce dvd est sorti depuis pas mal de temps (d'ailleurs, je l'ai moi-même !), va à la fnac ou dans un magasin de ce type là, ils l'auront surement ! Et puis merci de me dire que je parle de choses intelligentes, merci beaucoup !

  marjorie
31-10-04
à 17:24

Un film extraordinaire!

Avant de regarder ce film je pensait que ce serait une histoire d'ado banal.
Et en faite j'ai découvert un film sensationele.
Un film qui a tout bouleversés en moi depuit je ne suis plus la même cela ma fait réfléchire.
Ton site et géniale et résume trés bien l'histoire.
(Tu pourrait faire écrivain?)SALUT et MERCI

  Sophie05
Sophie05
31-10-04
à 20:38

Re: Un film extraordinaire!

merci Marjorie! Hou lala, je ne sais plus où donner de la tête avec tt ces compliments !

merci encore! (un ptit secret ... j'aimerais bien devenir journaliste ....)


  liloubis
liloubis
28-10-04
à 19:28

tu as raison c'est un trés bon film, je ss tombé l'autre jour en zappant sur arté et ça m'a tt de suite accroché pourtant je ss pas fand es films de la 5. c'est toi qui a écrit le résumé ? parce que c'est vraiment bien écrit je trouve! tu retranscrit super bien toute l'idée de ce film.

  Sophie05
Sophie05
29-10-04
à 10:00

Re:

Ba écoute Liloubis, oui, c'est moi qui ais écrit le résumé, merci de me dire que c'est bien écrit ! Je sens que je vais me spécialiser dans les critiques de films !!
bisous

  Yann
01-11-04
à 12:16

Adresse d'un site analysant le film

Puisque ce film pose des questions (quand même) dérangeantes car mélées d'incompréhension, il ya un site qui tente une analyse et qui est,me semble -t-il, pertinente:

http://www.cinelycee.com/tpe.php?id_tpe=5



Voici un (gros) extrait:

"3. L’analyse psychologique"

"La théorie de R.D. Laing (Ronald David Laing est, avec David Cooper, l’un des deux psychiatres britanniques à l’origine du mouvement qu’ils nommèrent l’" antipsychiatrie ", mouvement qui bouleversa la psychiatrie traditionnelle) apporte un éclairage précieux pour comprendre leur suicide. En effet, selon sa théorie, la personnalité de l’enfant est le résultat d’un conditionnement familial et de ses relations. Il met au point une étude des causes de démences variées qui met fin aux croyances des années soixante-dix : on rendait alors les aliénés en quelque sorte responsables de leur folie. Ses recherches aboutissent à la conclusion que la famille transfère ses différentes névroses sur l’un de ses membres bien plus sensible et fragile que les autres. Celui-ci les intériorise et devient le " nœud " des troubles familiaux.

Ainsi, Mrs. Lisbon a un comportement nocif pour l’équilibre de ses enfants, car une petite fille construit son univers affectif grâce à l’amour de sa mère.

Le fait qu’elle soit sadique envers ses filles et qu’elle redoute leur féminité, engendre chez elles une haine et, néanmoins, un amour très fort pour celle qui est un modèle et une icône primordiale pour se construire et assumer leur transformation physique (à savoir leur mère). Cela entraîne la haine d’une partie d’elle-même, et un manque d’estime de soi ainsi qu’une peur de grandir dans une réalité à laquelle elles n’ont que partiellement accès : " les filles ne sortaient jamais sauf pour aller à la messe et au lycée ", " on veut juste vivre ; si on nous laisse ", dit Lux dans le roman de Jeffrey Eugenides.

Leur mère est une catholique convaincue. Peut-être pour expier des péchés passés, dont elle transmet la culpabilité à ses filles qu’elle séquestre, pour punir Lux, et pour les garder auprès d’elle. De même elle restreint tous leurs plaisirs en leur interdisant de fréquenter des garçons, de s’amuser, de vivre leurs vies…

Ce refus d’une communication avec l’extérieur se traduit chez les filles par un repli sur elles-mêmes dès la mort de Cécilia. Toute tentative des narrateurs pour les approcher reste vaine.

Dans cette construction de l’identité féminine, le père joue lui aussi un très grand rôle, car il est le garant de l’autorité dans la famille et compense souvent la haine naturelle de la fille pour sa mère. Mais, les sœurs Lisbon sont en manque d’amour maternel et leur père ne peut le compenser, car même s’il aime ses filles, il n’a pas réellement de rôle dans cette famille, il se sent mal à l’aise dans ce " nid de jeunes filles en fleur " où " la présence de quelques garçons lui manquait ".

Il n’occupe pas la place traditionnelle du père, il confie par exemple toutes les décisions à son épouse : " Je vais en parler avec leur mère, je ferai ce que je peux ", répond-il à un jeune homme qui désire inviter sa fille Lux au bal du lycée.

Les filles ne peuvent ressentir d’amour fort pour ce père trop faible, qui se réfugie dans sa passion pour la science et qui, après la mort de Cécilia va perdre peu à peu toute conscience de la réalité et devenir de plus en plus distant (il finira par parler aux fleurs, et par ne plus reconnaître ses filles).

A cause de ce père trop effacé, les sœurs Lisbon manquent de confiance en elles. En effet, l’image du père est psychologiquement intégrée par le surmoi.

Leur fragilité s’exprime de diverses manières et parmi les filles deux pôles majeurs illustrent parfaitement le nœud de souffrances véhiculées par l’atmosphère familiale et les névroses qu’elle crée : Lux et Cécilia.

Lux n’a aucune considération pour elle-même, elle se dévalorise en permanence :

" Je gâche toujours tout. Toujours ".

Le manque de reconnaissance et d’amour de la part de ses parents, elle le compense par la jouissance du sexe. Elle est la seule à transgresser les règles car elle fume et fréquente des garçons, ainsi elle tente d’échapper à sa soumission et se sent plus libre.

Cécilia est une jeune adolescente complètement introvertie. Elle éprouve un plaisir malsain à ressasser les malheurs du monde : elle dessine des baleines crachant du sang dans son journal intime et s’apitoie sur la destruction de la nature par les hommes. La nature est une victime de la cruauté des hommes, comme elle-même est une victime de la cruauté de sa mère. Sa compassion entraîne donc une fascination pour la destruction et l’irrationnel (musique mystique, robe de mariée).

Les filles, n’ont aucune expérience du monde extérieur, car elles sont habituées à être encadrées et dirigées sans prendre en compte leur désir ni leur épanouissement personnel. Elles ont été affaiblies par leur manque d’assurance et leur manque d’expérience, une fois enfermées, elles tentent de s’évader à travers la lecture de brochures de voyages et en communiquant avec leurs voisins, les narrateurs, grâce à des messages en morse ou à des disques à la mode, qui ne sont que des substituts d’évasion et qui ne mènent à aucune libération.

Si elles ne s’enfuient pas, c’est parce qu’elles se sentent trop faibles pour affronter une réalité à laquelle elles n’ont jamais appris à s’adapter. De plus elles voient leurs propres parents et leurs liens familiaux se détériorer peu à peu, il ne leur reste que leur amour fraternel qui s’exprime par leur unité. Mais cette unité se retournera elle aussi contre elles en les éloignant un peu plus de leur environnement.

Elles n’ont plus la force de survivre et de s’enfuir, elles sont désabusées et dégoûtées par leur existence qu’elles ne peuvent prendre en main car elles ont toujours été écrasées par l’autorité de leur mère. Puisqu’il ne semble y avoir aucune issue à leur torture (qui se concrétise par leur séquestration), elles n’ont plus envie de continuer à souffrir.

Elles décident de s’évader par le suicide qu’elles élaborent comme un scénario cinématographique, entraînant un véritable coup de théâtre, comme un message pour enfin dévoiler leur souffrance au grand jour.

Leur départ prévu avec les garçons est la métaphore de leur départ pour l’au-delà…"


Voili, voilou donc un début de réponse

Biz et bonne cogitation.......

  Sophie05
Sophie05
01-11-04
à 13:38

Re: Adresse d'un site analysant le film

merci beaucoup ! en effet, ça fait cogiter !

bizzz